vendredi 9 décembre 2011

Comment faire de son CV, une arme d'auto marketing efficace?

C'est en relisant les divers articles postés sur mon blog, et en tenant compte de certaines remarques faites recemment par des proches, que j'ai réalisé que j'avais abordé plusieurs sujets sur l'Emploi (astuces pour trouver un emploi, réussir son entretien d'embauche, réussir son induction en entreprise, etc) mais je n'ai jamais pris le temps de parler du point 0, qui est la rédaction d'un CV.

En effet, tout devrait partir de là...le CV, Curriculum Vitae...

Je vais donc m'atteler, dans les lignes qui suivent, de parler du Cv, en essayant de répondre à deux questions qui me semblent fondamentales: qu'est ce qu'il est, et qu'est ce qu'il n'est pas.

Je ne dirai rien qui ne se trouve déjà sur internet ou dans les nombreux livres traitant du sujet, mais je vais insister sur des détails pratiques, sur des éléments qu'on pense savoir mais qu'on ignore parfois, ou encore, je vais essayer d'expliquer les choses de façon purement basique, afin que chacun se retrouve, et éprouve le besoin de modifier son Cv, ou la satisfaction de ne pas avoir besoin de le faire.

Je précise d'entrée de jeu qu'il n'ya aucun standard en terme de Cv, mais il ya toutefois des usages admis, que l'on peut contextualiser certes, mais que l'on gagnerait à connaître déjà.

Le Cv est une vitrine, la vitrine du magasin nommé "Candidat"...comme toute vitrine, l'agencement dépend d'abord du propriétaire...certes le commerçant peut tenir compte de la mode, mais au final c'est un travail d'art, qui est supposé refléter sa personnalité. C'est dire si l'agencement en question compte pour beaucoup, et détermine à 90% l'envie qu'aura le potentiel client (le recruteur), d'entrer. En partant de cette métaphore, le reste devrait être très simple à expliquer.

Un potentiel client dans la rue, traverse plusieurs magasins, avec son esprit habité par diverses pensées, les unes bousculant les autres...donc il ne consacre pas tout son temps, encore moins toute son attention, à la somme des vitrines qu'il traverse. Le recruteur qui parcourt des Cvs, passe en moyenne 30 secondes devant chaque document, pour se faire une première impression. Ce n'est que si la première impression est bonne, qu'il décide de mieux scruter le document.

Cette réalité signifie qu'il faut veiller à la forme, car comme disent les Marketistes, de facon basique, "c'est l'emballage qui attire le client". Une belle présentation donne donc un à priori positif concernant le fond, en tout cas elle attire déjà l'attention, et c'est une bonne chose. Alors si le Cv est une vitrine, comment doit-on l'agencer afin que le potentiel client (recruteur) éprouve l'envie d'y entrer, et d'en savoir plus?

- De nos jours, il n'est plus pertinent d'indiquer en haut de page, CURRICULUM VITAE...le lecteur saura reconnaître un Cv, pas la peine de perde de l'espace, du temps etc

- On devrait retrouver en haut de page, les informations simples présentant le candidat. Pas besoin de mettre 4 ou 5 numéros de téléphones en précisant que 2 sont ceux de l'épouse ou de la tante. Pas besoin de mettre une photo de vous qui ne soit pas à votre avantage...abstenez-vous d'effrayer le recruteur, avec une photo qui lui laisse un goût amer, et lui donne juste envie de passer au Cv suivant.

- Plus besoin de préciser son statut matrimonial, ou le nombre d'enfants, cette information qui pouvait avoir des avantages fiscaux lorsqu'il existait la surtaxe progressive, ressort à présent comme un appel à une discrimination positive/négative.

-Indiquez non pas votre âge, mais votre date de naissance, ca permet de situer votre âge même si on consulte votre Cv 5 ans apres sa rédaction.

- Choisir une police plaisante, une taille lisible, et au cas où l'on souhaite mettre certaines parties du Cv en couleur, il est conseillé de bien choisir la couleur qui ne choquera pas...sinon au lieu de 30 secondes sur votre Cv, le recruteur en passera 2, juste le temps de retrouver sa corbeille.

- On ne reinvente pas la roue, les rubriques classiques d'un Cv sont la Formation (académique, professionnelle), l'Expérience (emplois, stages), les Centres d'interêts (Cinéma, Sport, Lecture, etc), le chapitre Divers/Autres (Langues parlées si on en parle plusieurs bien sûr, Distinctions, Vie Associative, etc)...le but du Cv est de donner une première impression au recruteur, pas de lui étaler toute votre vie, l'entretien sera toujours une occasion d'en dire plus sur vous.

- Dans la continuité de mes propos récents, il est important de faire tenir son Cv sur une page, pour des candidats ne bénéficiant pas encore d'une longue et riche expérience. Un étudiant, ou un junior, qui présente un Cv de 2 ou 3 pages, est soit bavard, soit menteur.

- En parlant du mensonge, éviter d'en rajouter...le Cv d'une personne qui ne dit pas la vérité, est facile à reconnaître. Embellissez les informations dont vous n'êtes pas très fier(e), mais ne les cachez pas si vous savez qu'elles ont une certaine importance, ou pire, une importance certaine. Le recruteur n'est pas là pour vous juger, mais pour vous connaître, donc pas la peine d'inventer des stages ou autres, car c'est aisé de recouper les informations.

- Tout ce que vous indiquez sur un Cv, doit porter une date précise, c'est comme un livre d'histoire...ce qui n'est pas daté, fait naître le doute. Indiquez donc clairement la date, le lieu, ce que vous avez fait, et si vous voulez, ce que ca vous a apporté.

- Comme pour une vitrine, le fait de tout dire sur un Cv, ne donne plus vraiment envie de rencontrer le candidat, car on peut se faire son impression devant un papier...et c'est généralement en défaveur du candidat, car il est toujours embetant d'être jugé en votre absence.

- Le Cv n'est pas une lettre d'amour, abstenez-vous de mettre des couleurs partout, et parfois des couleurs qui sont même déplaisantes...rouge, rose, etc ce n'est pas le bon endroit! Parce que ce n'est pas une lettre à un(e) ami(e), et encore moins un sms, il faudrait faire l'effort de se relire, de corriger les fautes, de supprimer ce qui semble être innaproprié, de se mettre à la place du futur lecteur.

- Lorsque votre expérience professionnelle vous semble riche (la richesse n'est pas liée à la durée, mais au contenu des tâches, des responsabilités, etc), mettez-là avant de présenter votre formation académique, elle sera plus parlante.

Donc pour se résumer, un Cv est une vitrine, qui doit donner envie de vous connaître mieux. Ca implique que vous n'en disiez pas trop, mais juste assez pour susciter la curiosité. Parce que le Cv est une image de ce que vous prétendez être, veillez à le rendre précis, concis, et dénué de fautes.

Pour finir, pensez toujours à dire la vérité sur le Cv, et soyez prêt(e) à défendre les informations qu'il contient, au cas où le recruteur vous convoque pour un entretien d'embauche. Alors vous pourrez aisément lire mon article sur "Comment réussir son entretien d'embauche".

mardi 14 juin 2011

Et si les Dieux du Foot reglaient leurs comptes avec le Cameroun?

Il n'est pas rare en Afrique, qu'en cas d'echec on cherche (et trouve) un bouc émissaire...Il est aussi admis que si un Peuple se passionne de façon exagérée pour le sport, c'est qu'il n'a plus forcement la maîtrise sur des aspects plus réels de sa vie, de son devenir.
Au Cameroun, le Football a toujours fonctionné comme de l'opium pour le Peuple, les victoires étant pire qu'un somnifère, et les défaites, pires qu'un mauvais excitant. Mais ca a bien marché...
Il ya quelques jours, les Lions Indomptables ont encore raté l'occasion de nous faire rêver, en se débrouillant comme des champions, pour ne pas qualifier le Cameroun à la première Coupe d'Afrique des Nations organisée en Afrique Centrale après des decennies (la dernière étant d'ailleurs au Cameroun en 1972)...
A la sortie du stade où s'est déroulée le match Cameroun-Sénégal, les supporters ont piqué une colère noire, cassé des véhicules, etc... et on a fait semblant de ne pas comprendre que le ras le bol partait de bien plus loin que ce simple après midi...
Oui les Camerounais qui supportent, par passion, par ennui ou pour d'autres raisons, l'équipe de Foot du Cameroun, en ont marre! Depuis la dernière Can en Angola en janvier 2010, même les aveugles voient qu'il ya de sérieux problèmes dans la tannière. Certes cette équipe nous avait habitué à des grèves en son sein, toujours pour des problèmes de primes...à présent elle nous sert uneautre déprime, liée cette fois à des soucis d'égo non canalisé, d'immaturité, de manque de leadership et de discpline.

Quand on était plus jeunes, les parents nous inscrivaient au sport en affirmant que c'était pour nous apprendre à être mieux disciplinés...à présent nos sportifs ne parviennent même plus à incarner des modèles dans ce domaine. Ils manquent cruellement de concentration quand ils viennent jouer au Cameroun, ils passent leurs soirées et veilles de rencontres dans des boîtes de nuit comme si ces dernières n'ouvriraient pas APRES le match, etc...une rencontre sportive est comme une guerre, pour la remporter il faut identifier l'adversaire, l'appréhender,se concentrer, évaluer ses forces ses forces et faiblesses, élaborer une stratégie, se donner les moyens, se projéter dans l'action, corriger le tir au fur et à mesure. Réussir dans ce type de situations, impose de suivre dans l'ordre, les mots RECFELXION - ACTION - EVALUATION.
Si jamais le hasard existait, ce ne serait certainement pas dans le sport qu'il serait le plus régulier.

La question est donc de savoir à présent, quel est le nouveau cancer qui mine cette équipe? Ses dirigeants en manque d'imagination et de courage? Son capitaine en manque de leadership et d'humilité? Le stade de Mfandena dont les ancêtres auraient été délocalisés mais pas retribués? L'entraîneur qui ne passe pas les 15 jours sur 60 au Cameroun tels que définis clairement dans son contrat? Marc Vivien Foé qui serait parti avec la clé de la victoire? Rigobert Song qui n'aurait toujours pas digéré ce qu'il semble avoir pris pour un tacle par dèrrière concernant son capitannat?

Tout ou presque a été dit sur la question (on a même dit que depuis 1986 les Lions ne gagnent aucun match joué le samedi...Pfff), et je n'aurai pas la prétention de faire un diagnostic. Par contre, il semble certain qu'une réelle "destruction-reconstruction" s'impose au sein de cette équipe et même de son environnement immédiat. Parfois il faut cesser de se voiler la face, cesser de penser que sans aucune préparation et/ou discipline on peut arriver à des niveaux élevés dans la vie. Les grandes équipes sont comme les grandes nations, elles commencent par le commencement, font table rase de leurs supposées certitudes, puis cheminent vers la gloire en prenant le temps de se préparer séreinement; et elles n'ont pas peur de s'arrêter en cas de difficulté, pour régler le problème qui se pose avant qu'il ne se transforme en obstacle insurmontable...c'est donc une démarche claire, qui s'éloigne de l'improvisation.
Les Camerounais ont de vrais problèmes: pas d'eau ni d'electricité de façon constante dans les grandes villes que sont Douala et Yaoundé, la montée du choléra et même de la tuberculose dans un pays se voulant émergeant dans un avenir proche, le manque criard d'infrastructures de communication, les problèmes d'education et d'emploi, etc...si on doit continuer à investir les impôts de la population, pour donner du lait à une équipe qui ne sait pas quelles sont ses priorités et ses responsabilités, alors on devrait traiter ces jouers avec moins d'égard...on devrait cesser un instant de les acclamer quand ils ne font que leur travail (et mal d'ailleurs), on devrait les sanctionner comme ca se fait dans leurs clubs respectifs, pour les retards, absences, comportements déplacés, etc....

N'acceptons plus ce qui est moyen, car aucun peuple dans l'histoire ne s'est développé en se contentant d'être moyen. Seuls les peuples exceptionnels, travailleurs, rigoureux et visionnaires, ont réussi à se hisser à un certain standard...et ces peuples ont compris que le sport est une détente, et qu'on se detend APRES le travail, on ne fait pas d'une détente, le centre névralgique d'une politique de développement.

Alors, que Mr Eto'o cesse de venir à la télé nous dire qu'il ne touche aucune prime de match depuis 3 ans, qu'il achète ses billets d'avions lui-même, qu'il a un palmares hors pair, etc...il peut garder ces anecdotes pour ses enfants quand ils seront grands...le peuple camerounais a besoin d'espoir, besoin de sérenité, besoin de croire en une équipe qui lui coûte de l'argent, du temps et de l'energie...le problème ne saurait certes pas se résumer au seul joueur Eto'o, mais l'image d'un groupe, c'est son leader. Et le leader doit apprendre à user de son charisme pour être légitimé, et non pas s'imposer par d'autres moyens qui ne sont qu'éphémères. Le leader doit rassembler, être LE modèle, se faire petit et laisser les autres le grandir.

Alors, que la FECAFOOT cesse de bricoler, et s'impose plus de rigueur dans la gestion de notre Foot...sans se dire ou penser que les victoires arriveront sans code de discipline que l'on applique...sans transparence dans la gestion...sans vrai diagnostic...sans remise en question.

Alors, que le Ministère des Sports cesse de craindre le milieu du Foot, cesse de penser qu'une paix avec la FECAFOOT garantit forcement une certaine pérennité à la mangeoire...que cet organe joue son véritable rôle et mette les bonnes personnes aux bons endroits, avec des objectifs clairs et des évaluations régulières.

Quand un Peuple n'a déjà plus trop foi en ses valeurs, en sa Patrie, en son avenir et finit par désespérer de son sport, les signaux rouges s'allument et il est l'heure de siffler la fin de la récréation. Si l'on se met à parler exclusivement des réussites du passé, alors on avoue son incapacité à rêver, à se projéter dans l'avenir.

Puisque les décideurs ont tardé à siffler cette fin de récréation, il se pourrait que le coup soit parti d'ailleurs, à savoir des Dieux du Foot! Au moins si ce qui nous arrive nous pousse à nous remettre en question, à engager la reflexion, à aller vers l'action, au moins demain, on pourra dire "un mal pour un bien".

Les quotas pour les travailleurs nationaux dans les projets structurants.

Cameroun Tribune, 13 Juin 2011, Prudence ABOMO National - Economie


Ils ont été présentés vendredi dernier à Yaoundé, au cours d’une concertation entre le Minefop, les maîtres d’ouvrages, les administrations impliquées et les partenaires sociaux.

Recruter 70% des chercheurs d’emplois camerounais dans les projets structurants. Le principe a été acquis vendredi dernier à Yaoundé, au bout de près de quatre heures d’échanges entre les maîtres d’ouvrages, les administrations impliquées, sous la houlette du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop). Selon le ministre, Zacharie Perevet, on estime à 300.000, le nombre moyen de jeunes qui arrivent sur le marché de l’emploi chaque année. Le sous-emploi national est estimé à 76%, alors que le chômage touche 13,1% des jeunes. Une étude conduite par le Minefop sur l’insertion professionnelle a révélé que la faible capacité institutionnelle, économique et sociale du pays à créer des emplois décents est un problème majeur.

La mise en œuvre des projets et programmes miniers, infrastructurels, énergétiques, industriels et portuaires pourrait générer, selon Zacharie Perevet, 126.000 emplois. De belles perspectives donc, autant pour l’emploi que pour le transfert des technologies. Mais, le Cameroun pourrait passer à côté de cette manne, si un dispositif institutionnel alerte n’est pas mis sur pied dès à présent, tant pour la formation des jeunes aux métiers opportuns que pour leur placement. Dans l’exposé du Minefop, présenté par Jeanine Eba, sous-directeur de l’insertion et des agréments à la direction de la régulation de la main d’œuvre, de nombreux dysfonctionnements, supportés par l’opacité du marché de l’emploi, sont à déplorer. C’est le cas des postes d’agent de maîtrise, de manœuvres et d’ouvriers, confiés à des expatriés, sans autorisation du Minefop, de la sollicitation permanente des étrangers par le maître d’ouvrage et de l’implication approximative de la police des frontières dans la lutte contre la main-d’œuvre expatriée clandestine. Il y a donc lieu d’agir.

Pour ce qui est de la promotion du personnel camerounais, Zacharie Perevet envisage quatre chantiers majeurs. Il s’agit d’une part d’instituer une règle sur les quotas des Camerounais à recruter par catégorie professionnelle et d’instituer une attestation de carence délivrée par le Minefop pour les postes réservés aux nationaux (étant donné que les compétences déficitaires au plan national peuvent être pourvues au niveau de la diaspora camerounaise). D’autre part, d’insérer des clauses relatives à l’emploi des nationaux dans les cahiers de charge et autres accords ou conventions signés avec les investisseurs et revisiter le cadre juridique et institutionnel qui régit l’emploi et la main d’œuvre.

En matière de mécanismes de transfert de technologies, trois pôles d’action ont été définis. Le Minefop envisage la création des centres de formation professionnelle au sein des unités de production, en partenariat avec l’Etat. Le deuxième pôle d’action va dans le sens de garantir l’alternance des nationaux aux postes occupés par des étrangers, dans les domaines à forte propension de main d’œuvre expatriée. Enfin, il sera question d’améliorer la formation professionnelle par la construction des centres de formation professionnelle d’excellence. Ces résolutions consensuelles ont été portées à l’attention du Premier ministre.

lundi 2 mai 2011

Nicolas Sarkozy, cet animal politique

Comme beaucoup de personnes attentives à la vie politique française, j'ai vu arriver dans cette sphère, il ya une dizaine d'années, un individu qui semblait préssé de réussir, préssé d'atteindre son but (lequel?), bousculant (presque) tout sur son passage, et ne laissant (pratiquement) aucun espace à ses adversaires du moment, et encore moins à ceux du futur...

Mais comme beaucoup d'observateurs, j'ai eu la faiblesse de ne voir en ce monsieur, que ce que le présent me montrait de lui, faisant ainsi abstraction d'une théorie vieille comme le monde et pourtant toujours d'actualité, qui affirme que pour comprendre un fait ou un Homme, il est important de remonter dans son histoire.

Arrivé au pouvoir comme si ca lui était dû, après avoir laminé Ségolène Royale lors du débat d'entre deux tours, Nicolas Sarkozy a réussi au moins une chose dès le soir de sa victoire, il a crée la polémique.

Parce qu'il n'est jamais trop tard, j'ai eu l'occasion seulement maintenant, de mieux connaître cet individu, que je n'apprécie pas forcement en tant qu'homme, mais que je respecte en tant qu'homme politique, je voulais dire, en tant qu'animal politique.

En remontant donc dans son passé, j'ai été emerveillé de constater que sa courbe actuelle, est simplement la résultante de son histoire, et ca m'a confirmé qu'en chaque bourreau se cache en réalité une victime, et que les échecs, les blessures, ont ceci de vrai, qu'ils fabriquent des monstres, qu'ils mettent en place une rage, une ambition, et permettent à la personne qui réussit à en tirer profit, de dessiner un destin qui sera, et je pèse mes mots, exceptionnel.

Nicolas Sarkozy, puisqu'il s'agit de lui, n'est pas né dans une famille démunie, loin de là...mais très vite, il a connu les frustrations propres aux enfants dont les parents divorcent...et pire encore, à une époque et dans une classe sociale où le divorce était perçu réellement comme un échec, une honte, voire même une malédiction.

Second enfant d'une famille de trois, il a vu sa mère se battre pour l'éducation de ses frères et de lui, et il a vu son père détourner son regard d'eux, profitant à pleines dents de la vie: argent, femmes, plaisirs profanes...

C'est donc rempli de ces frustrations, qu'il entre dans la phase la plus complexe de la vie d'un garçon, la puberté...entre les regards narquois qu'il reçoit du fait que sa mère soit une divorcée, et les regards rieurs de ses camarades qui commentent sa petite taille, il devient une boule, mais une boule de feu.

Comme beaucoup de personnes frustrées, complexées et voulant prendre une revanche sur la vie, sa sympathie pour le pouvoir s'est transformée en sa quête, par tous les moyens et à tous les prix...et qui dit quête de pouvoir dit forcement politique, car c'est un moyen sûr de grimper dans l'echelle de la société, un moyen sûr d'avoir une tribune, des fans, un moyen sûr de se faire un nom, et d'en user. Nicolas a donc vite compris les bienfaits de la politique, et s'y est lancé tôt, usant de finesse parfois, de brusquerie à certains moments, mais toujours d'opportunisme, car c'est l'essence même de cette sphère.

Maire de Nueilly à 28 ans, de surcroît en lieu et place d'un élephant de la Droite, Charles Pasqua (excusez du peu)...Nicolas réalise donc son premier grand coup d'éclat politique, attire les regards et s'impose dans le cercle assez réduit des personnes que Jacques Chirac apprécie...

Il devient très vite un incontournable...et se transforme en génie communicationnel pour le candidat Chirac, son devenu père spirituel en politique. Nouvelle forme de communication, rajeunissement des concepts utilisés et même de la manière dont ils sont utilisés, Nicolas ne rate aucune occasion d'impréssionner son parrain, d'anticiper sur ses adversaires et de consolider ses acquis.

Comme dans tout parcours, l'expérience découle de la somme des erreurs, pour peu que l'on en tire les leçons qui s'imposent...et la principale erreur de Nicolas Sarkozy aura été de s'allier à Edouard Balladur, bras droit de Chirac, qui est devenu Premier Ministre sous Mittérrand, à quelques mois de la Présidentielle qui portera Chirac au pouvoir.

En effet, Chirac, patron de la majorité, refuse d'occuper une seconde fois le poste de Premier Ministre sous Mittérrand, d'abord parce que la première cohabitation a été catastrophique pour lui, ensuite parce que fort de son expérience, il sait qu'un Premier Ministre, même bon, ne fait jamais un bon candidat pour une campagne présidentielle. Donc c'est son plus fidèle lieutenant, Edouard Balladur, qui va à Matignon, avec pour seul but annoncé, de préparer la victoire de Chirac à la présidentielle à venir.

Mais le pouvoir ayant cette particularité que plus on s'en rapproche, et plus on en veut, Edouard Balladur commence au fil des mois, à croire aux sondages qui le mettent en pôle position des possibles Présidents de la France. Il décide donc au final de se présenter, et prend comme lieutenant, un Nicolas Sarkozy qui se voit déjà Premier Ministre....et qui par "sincérité intellectuelle", annonce à Chirac qu'il va se mettre à la disposition totale de Balladur. Même habitué à des trahisons de toutes sortes dans une vie politique déjà bien chargée, Jacques Chirac subit ce coup de poignard comme la trahison du fils qu'il n'a jamais eu, et à qui il a ouvert ses bras, sa famille et même son coeur...

Comme dans toute probabilité dès lors qu'il s'agit de trahison, il ya une chance sur deux de réussir son coup, et Sarko l'a appris à ses dépens, quand Balladur a perdu son pari, et en plus, Chirac est devenu Président de la République française. Ceci a donc poussé Sarkozy dans une longue traversée du désert....lâché par tous, ignoré par beaucoup. Quand il a fini de boire la tasse, il a eu l'intélligence de se rapprocher de la personne capable de comprendre mieux que tous, en quoi il valait mieux l'avoir avec, que contre soi, je parle de Bernadette Chirac.

Cette dernière a réussi tant bien que mal, à rassembler un camp, qui a su/pu donner une seconde victoire à son époux de Président. Mais durant son second mandat, Chirac a veillé à ne pas trop donner les coudées franches à Sarkozy, qui déclarait sans plus se cacher, qu'il briguerait la Présidence de la République française.

La derière flêche qui lui manquait, était alors la machine de guerre qu'est pour tout politicien, un parti. Méthodiquement, il est devenu incontournable, tant en éliminant ses adversaires, qu'en utilisant bien le parti dont il était passé patron, et aussi en réussissant sur des térrains aussi sensibles que le Ministère de l'Intérieur.

Essouflé par tous ces combats, et affaibli par les départs (faux comme vrais) de son épouse Cécilia, c'est donc un animal qui est rentré en campagne, et ca a donné ce que l'on sait, il a réussi à contourner tous les obstacles, à encaisser tous les coups (les plus violents venant de ses proches, comme c'est de coutume) et il est entrée à l'Elysée, pour un mandat très loin de la théorie d'une campagne présidentielle, et aussi loin des beaux discours politiciens. Là, c'est la réalité, la vraie vie, les vrais problèmes, les guerres, les attentats, le chômage, la crise financière, le chômage, etc...

La quête du pouvoir n'ayant presque rien à voir avec son exercice, on saura très vite comment cet animal politique, cette boule de feu, se défendra face aux français, tant il est évident qu'il se présentera à sa propre succession pour 2012. Les trahisons et le fait que beaucoup doutent de lui, seront certainement des élements puissants de motivation, pour cet homme qui a passé sa jeunesse à se plaindre de l'humiliation subie, du manque d'attention de son père, et qui a appris très vite que la meilleure rage, découle des plus profondes blessures.

En tout cas l'histoire continuera de nous dire, et il ya au moins une chose certaine, c'est que 2012 sera une année riche, sur la scène politique française.

jeudi 14 avril 2011

Côte d'Ivoire, leçons à tirer


L'image qui frappe le plus lorsqu'on suit des reportages sur la Côte d'Ivoire ces jours ci, après le drame des maisons pillées, c'est celle d'un pays qui reprend vie, dans des conditions difficiles certes, mais déjà, qui reprend vie.

Ces quatre derniers mois ont été difficiles pour la population de l'un des pays les plus riches de l'Afrique noire, ou même de l'Afrique toute entière, tant par la quantité des richesses, que par la qualité de ses Hommes.

Après un taux de participation presque record en Afrique (plus de 80%), un premier tour correct et un débat historique entre les 2 acteurs politiques de l'heure dans ce pays, le Monde a vu la situation se transformer en un film Western des années 80, où deux camps ont pris en otage un pays, et occupé la une des journaux.

Durant les quatre mois donc, chacun y est allé de sa plume, de sa verve, de ses convictions et de ses interets...pour commenter. Pour certains, c'était le retour de la colonisation, pour d'autres c'était l'arrivée de la démocratie, ca dépendait de l'angle que l'on prenait pour regarder le verre, à moitié plein ou à moitié vide.

A un ami qui terminait de pleurer en affirmant que ce sera toujours ainsi, le noir ne pourra que se courber pour faire la réverrence, je repondais de manière froide, que le noir ne récoltera que ce qu'il sera capable de semer.

Je m'explique: la vie étant une série de choix qui nous engagent, nous pouvons décider de rester amorphes face aux situation qui nous arrivent, mais nous pouvons aussi prendre nos destins en main, bâtir des stratégies et poser des actions qui au lieu de nous radicaliser/ridiculiser sur le plan international (car il est trop tard je pense, pour s'imaginer qu'on puisse vivre à l'écart de la Communauté Internationale), nous permettront d'avoir quelque chose de concret à offrir. Nous sommes plus que jamais, dans l'ère du win-win, si on n'a rien à offrir, souffrons que les autres ne nous donnent jamais la parole.

Et si au lieu de nous courber pour faire la reverrence, nous nous courbions pour travailler, afin que le fruit de nos investissements, constituent une valeur ajoutée qui force les autres à nous prendre en considération....le Monde dit globalisé, est un immense marché, si on n'a rien à vendre, on reste chez soi.

Que ce soit les juifs ou d'autres peuples qui ont plus ou moins réussi à se hisser à un niveau accepté et respecté, il a fallu à un moment tendre la main, mais ne jamais s'endormir sur le fait que les autres nous aident, car aucune aide n'est gratuite, chaque acte vise, qu'on le veuille ou non, un certain interet, voire même un interet certain.

Mais ce qui a trop souvent fait la différence entre les Peuples, c'est la présence en leur sein, de vrais leaders, ayant assez de charisme pour fédérer, mais fédérer autour de projets qui ne soient en rien suicidaires....pas autour de projets messianiques ou d'escroqueries intellectuelles...

Ces leaders portaient ainsi une vision, qu'ils se sont attelés à partager, et à implémenter, en tenant compte des réalités, car qui prend en compte les difficultés à venir, ajuste au mieux sa stratégie...

Nous pourrons continuer à gémir sur nos claviers, le monde tournera dans le même sens....par contre, en plus d'utiliser cette force qu'est internet, nous pouvons aussi passer à l'action, en copiant ce qui a marché ailleurs, mais sans jamais penser naivement, que les solutions à nos maux, puissent venir d'ailleurs.

Et contrairement à ce qu'on aime se dire pour se consoler, les efforts ne doivent pas commencer exclusivement quand on est nombreux. Chacun à son modeste niveau, devrait commencer par s'imposer une rigueur, une discipline, une manière d'être et une manière de faire. Si ca n'inspire que 2 personnes autour de lui, ces 2 personnes pourront inspirer à leur tour 2 autres, et c'est une chaîne qui se constitue. Ce leader peut être en chacun de nous, ne l'attendons pas dans nos lits, trouvons le à l'interieur de nous, car on sait bien que le génie n'est pas forcement une affaire d'héredité.

Pourquoi reprocher à l'Union Africaine par exemple, de ne pas s'entendre sur ses propres problèmes, si nous sommes déjà incapables de fédérer nos propres familles autour d'un projet, aussi petit parfois que l'organisation d'un deuil.....Trop souvent, nous attendons que le travail soit fait, que les risques soient pris par d'autres, pour appliquer ce qui semble être le plus facile: la critique....un esprit critique aide à construire, un esprit de critiques, favorise la destruction.

Le mal est donc entier, et quoi que l'on dise, Gbagbo et Ouattarra, qu'on les apprécie ou pas, ont au moins un mérite, ils ont été les acteurs de leur époque...chacun d'eux aurait pu se dire que les autres feront, et eux ils critiqueront. Chacun a pris un couloir et a tenté de le maintenir, au regard de ses convictions ou de ses interêts (la frontière étant parfois difficile à préciser), et au final, chacun sera jugé, qui par les ivoiriens, qui par Dieu, mais au moins, ils ont essayé de faire bouger les choses, et ca me semble bien meilleur que ceux qui restent dans l'ombre, ne donnent aucun avis, ne prennent aucun risque, mais adorent critiquer tout simplement.

Hélas, leurs actes ont détruit un pays, ont tué des familles entières, etc....mais au final, de façon pragmatique, si cela a permis à quelque chose de naître, et de perdurer sur le long terme, peut-être que c'était le prix à payer. Ca m'attriste certes, mais de discourir sur les morts, n'aide pas les vivants à avancer. De tirer les leçons du drame par contre, est essentiel pour ajuster le tir futur.

Et c'est peut-être sur ce point que Sarkozy "dérange" un peu les français, trop habitués à sauvegarder leurs fameux acquis, sans tenir compte du changement qui s'opère autour d'eux, et du risque qu'il ya à rester statiques dans la vie. Sans aimer l'homme, j'apprécie au moins la bête politique, qui arrive au pouvoir à un moment où certaines choses doivent se faire, et à un moment où la France, qu'elle le veuille ou pas doit sortir de sa zone de confort. Maintenant après, le style est lié à la personnalité de tout un chacun, et sa personnalité est un peu spéciale. Mais dans le fonds, j'ai bien l'impression, que nous ne sommes pas, nous Africains, forcés de nous courber, de tendre la main, de se faire fouetter et de dire merci. Si c'est une stratégie, tant mieux, mais une autre option semble être de tirer des leçons de tout ce qui se passe autour de nous, et de commencer à bâtir les actions qui feront de nous, dans 5, 10 ou même 20 ans, des Peuples avec lesquels il faudra compter.

Si le Japon s'arrêtait sur sa bombe atomique reçue, et attendait que les autres peuples viennent l'aider à pleurer, je ne pense pas qu'elle aurait engagé sa croissance, dans une zone qui en plus, est plus que catastrophique sur le plan naturel.

 L'Afrique est donc à un tournant, à elle de faire le vrai bilan de ses 50 ans d'indépendance, à elle de comprendre qu'elle est encore à côté de la plaque, et qu'au lieu que ses dirigeants pensent que leur présence est indispensable pour que les Etats fonctionnenet, qu'ils commencent à se dire que les résultats concrets sont les meilleures armes pour rester au Pouvoir. En même temps, que nos peuples cessent de détourner la tête des vrais problèmes, pour ne fixer que les élements de distraction. On se détend après avoir réalisé des choses positives, arrêtons de faire penser aux autres que la fête est culturelle ou génétique chez nous....mettons-nous au travail, sinon dans 50 ans, nous serons toujours sur ce marché planétaire, en train de nous balader, sans but et encore moins sans destination, parce que nous n'aurons toujours rien à proposer de concret...

Et poutant nous avons 2 élements au moins qui me semblent capitaux....un sous-sol extrêmement riche et non encore exploité, et une ressource humaine enviée par tous.

Si l'on a les outils, alors mes Frères, mettons nous donc au travail, et bâtissons!

dimanche 30 janvier 2011

Le Peuple Africain arrache-t-il (enfin) sa démocratie?

S'il ya un phénomène qui évolue sous forme de contagion en ce début d'année 2011, c'est bien la volonté des Peuples d'Afrique du Nord, d'arracher la démocratie que leurs dirigeants semblent avoir confisqué pendant de (très?) longues annnées.
La vitesse avec laquelle les mouvements populaires ont limogé le Président Ben Ali en Tunisie, a fait penser qu'il s'est agi d'une organisation bien préparée de longue date par des Hommes de l'ombre....personne ne peut le prouver jusqu'à présent.
Ce qui est certain, c'est que cette action a donné le courage aux Peuples voisins, et voilà l'Egypte qui se met en mouvement, à partir de la rue...et réclame le départ de son Président, au pouvoir depuis 30 ans, et qui à 82 ans ne semble pas déterminé à prendre une retraite politique.
L'année 2011, et avec elle la decennie qui commence, sera riche en élections (14 je pense rien pour les 12 prochains mois); avec les évènements qui ont commencé en Afrique du Nord, il serait naif de penser que les autres Peuples verront ces élections de la même manière. Toutes les polulations semblent, au regard de ce qu'elles voient se passer dans d'autres parties du monde, vouloir donner leur mot dans le destin de leurs Pays.
Par conséquent, chaque Président élu devra veiller à être légitime, sinon la riposte risque de le fragiliser...et parfois même de le limoger...les faits sont têtus, et les prochains mois devront voir les dirigeants plus rendre compte, être plus proches de leurs administrés, veiller à ce que les actes posés soient capables de profiter à la majorité et non plus à une minorité hautaine de surcroît.
Prions pour que ces mouvements, qui sonnent une nouvelle page de la politique en Afrique, ne poussent pas certains Etats dans le chaos. Dans tous les cas, rien ne vaut le mouvement, car il permet au moins de remettre en question les habitudes, de nous sortir de nos zones de confort.
Vive la Démocratie donc, et puisse-t-elle s'organiser autour de vrais projets, de projets ambitieux, dans lesquels le profit des Peuples passe avant celui des Dirigeants.

dimanche 2 janvier 2011

Quelques Citations...

Chers lecteurs,
En ce second jour de l'an 2011, je souhaite à chacun de vous ainsi qu'à vos proches, tous mes Voeux de Santé, de Bonheur et de Prospérité.

Que la nouvelle année apporte un grand rayon de soleil dans vos vies, et fasse de vous des personnes positivement différentes, pour le plaisir des individus qui vous cotoient au quotidien.

Je partage avec vous, quelques citations collectées ça et là, et qui peuvent donner envie de rayonner, de se battre dans la vie, ou simplement de méditer.

1- Le leadership c'est l'art de faire faire à quelqu'un quelque chose que vous voulez voir fait, parce qu'il a envie de le faire.
Dwight Eisenhower

2- L'art de la réussite consiste à savoir s'entourer des meilleurs.
Kennedy, John Fitzgerald

3- Les leaders, de Roosevelt à Churchill en passant par Reagan, inspirent les peuples avec des visions très claires sur la manière dont les choses peuvent être améliorées.
Welch, John Francis Jr., dit Jack

4- Un leader sait ce qu'il faut faire; un manager sait seulement comment le faire.
Adelman, Kenneth L.

5- Le succès, c'est la hauteur à laquelle vous rebondissez quand vous avez touché le fond.
Akers, John Fellows

6- Vous voyez les choses et vous vous demandez pourquoi. Moi, je rêve de choses qui n'existent pas et je me demande pourquoi pas.
Wilde, Oscar (Fingal O'Flahertie Wills)

7- L'expérience est le nom que chacun donne à ses erreurs.
Anonyme

8- Quand vous cherchez des gens à recruter, vous devez rechercher trois qualités: l'intégrité, l'intelligence et l'énergie. Et s'ils ne possèdent pas la première, les deux autres vous tueront.
Buffet, Warren

9- II ne faut pas seulement accepter les différences, il faut les aimer.
Lachmann. Henri

10- Les choses ne changent pas. Change ta façon de les voir, cela suffit.
Laô-Tzu, ou Lao Zi ou Lao Tseu